Née en France. Vit et travaille à Anvers, Belgique. Diplômée de l’Ecole des Beaux-Arts de Bretagne (FR). Nombreuses expositions en France et en Belgique. Oeuvres dans des collections publiques et privées. Plu- sieurs résidences d’art en France et en Italie.
« Un à un, retirer les fils composant la trame de la soie
fragile. Comme Pénélope la nuit, avec le linceul qu’elle réa
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lisait pour son beau-père, le roi Laërte. Détisser pour défier
le temps, tirer le fil sans fin. Les frêles fibres de couleur
rouge sang sont révélées et dégoulinent comme une chair
sans ossature.
Cette oeuvre a été réalisée lors d’une résidence sur l’île de
Comacina (Lac de Côme, Italie). Un temps en isolement,
entourée de vestiges archéologiques, à tisser et détisser
hors du temps. »
Laure Foret
« Laure Forêt c’est de l’art rhizomique. C’est du côté des
formes qui redisent ces petites veines qu’on a sous la
peau, la sève qui circule dans les arbres et les plantes,
c’est du côté des radicelles, nerfs, rigoles, affluents. Laure
Forêt éprouve comment ça court sur les surfaces, sous les
surfaces, quelque chose qui hydrate, ramifie, fendille, se
déplie, se divise, se propage, rayonne, prolifère. Quelque
chose que nous partageons, nous, humains, animaux,
plantes, roches, terres, eaux, se laisse dessiner par l’ar
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tiste attentive. Si je plisse ma peau ou celle de quelqu’un d’autre, si je regarde de près des feuilles, des coquillages, si je m’absorbe dans le froissement d’une étoffe... Filaments, ensemble de filaments, mycelium, et l’araignée, et le vers à soie, la matière de leurs fils secrétée par leur corps.